
Le 19 juin, rendez-vous au travail à moto et à scooter
La reprise des activités économiques ce mois-ci rime aussi avec le retour des problèmes de circulation, que ce soit en ville, sur les routes de campagne ou sur les autoroutes. Les motos et scooters font partie des solutions pour réduire la densité du trafic. C’est pourquoi FEBIAC, la Fédération belge de l’automobile et du cycle, plaide pour l’adoption de mesures en faveur des deux-roues motorisés.
Les embouteillages sur les autoroutes en direction des agglomérations font partie intégrante de notre quotidien et la situation ne fait qu’empirer, même pendant les mois d’été réputés « calmes ». En juillet et en août, les files observées pendant les jours ouvrables s’étendaient en moyenne sur respectivement 84 et 117 kilomètres, selon le Centre flamand de Contrôle du Trafic. Ces chiffres sont en augmentation par rapport à 2015 (75 kilomètres en juillet et 101 kilomètres en août) et 2014 (69 kilomètres en juillet et 101 kilomètres en août). Avec le début de l’année scolaire et la reprise des activités économiques, les embouteillages aux heures de pointe se sont allongés d’un facteur de 3 à 7.
Solution
Les motos et les scooters font partie des solutions pour décongestionner le trafic. Le législateur autorise les conducteurs de motos et de scooters à rouler entre les files de voiture, pour autant qu’ils ne dépassent pas les 50 km/h et que la différence avec la vitesse des autres automobilistes n’excède pas 20 km/h. Concrètement, cette règle leur permet de parcourir près de deux fois plus de distance que les voitures sur la même durée. De plus, chaque automobiliste qui passe au deux-roues motorisé représente aussi une voiture de moins dans le trafic. En 2011, une étude effectuée par Transport & Mobility Leuven à la demande de FEBIAC avait déjà révélé que si 10% des automobilistes franchissaient le pas, les embouteillages diminueraient de 40% et le nombre d’heures perdues sur la route serait réduit de manière proportionnelle.
On peut se réjouir que les automobilistes fassent attention aux motards qui remontent les files de voitures et leur laissent la place lorsqu’ils les voient arriver dans leur rétroviseur. C’est aussi l’avis de Stijn Vancuyck, conseiller deux-roues motorisés de FEBIAC. « Il y a peu d’animosité de la part des automobilistes et ceux qui mordent la bande d’à côté le font plutôt par distraction », explique Stijn Vancuyck. À cet égard, il insiste également pour que, de leur côté, les motocyclistes respectent les limitations de vitesse dans les embouteillages.
Aussi en ville
Les motos et les scooters permettent de réduire la densité du trafic sur les autoroutes, mais aussi en ville. Les pouvoirs publics en ont pris conscience il y a quelques années et ont ouvert les bandes de bus aux motos et aux scooters. « Cependant, explique Stijn Vancuyck, cette autorisation n’est valable que si un panneau additionnel l’indique clairement. Or, force est de constater que ces panneaux brillent souvent par leur absence. »
FEBIAC demande aussi de meilleures possibilités de parking pour les motos et les scooters dans les centres-villes et aux alentours, afin d’encourager l’utilisation des deux-roues motorisés. Ces derniers font actuellement figure de parent pauvre en matière de stationnement : il y a peu de places conçues spécialement pour les motos et les scooters, et de nombreux parkings souterrains ne les acceptent pas non plus. Stijn Vancuyck souligne aussi que la place nécessaire pour garer une voiture peut accueillir deux à trois motos ou scooters, ce qui rend l’exploitation de ces espaces beaucoup plus rentable.
Tout cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien de positif à signaler. Certaines villes et plusieurs stations-services sur les autoroutes ont ainsi prévu des places spéciales pour motos et les scooters. L’été dernier, Durbuy s’était attiré le courroux des motards en interdisant les motos dans le centre-ville pendant les week-ends chargés et en les reléguant sur un parking payant situé à l’écart. Cette solution présentait toutefois un avantage, puisque les motocyclistes pouvaient laisser leur casque et leurs sacs sous surveillance. L’augmentation des zones restreintes au trafic et des boucles de circulation dans les villes entraîne aussi une hausse du nombre de Park & Ride et de parkings en périphérie. FEBIAC demande que des installations soient prévues pour que les motocyclistes puissent y déposer leur casque et leurs sacs dans un endroit sécurisé pendant qu’ils se rendent dans le centre-ville.
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